Actualités Automobiles

Voitures volantes : Des prototypes encore loin de pouvoir combler les besoins du grand public

Les voitures volantes d’aujourd’hui inadaptées à la consommation de masse

Le phénomène des voitures aériennes prend de plus en plus d’ampleur à mesure que de nouveaux prototypes et concepts s’invitent sur le marché. Agacés par les embouteillages, les temps de trajets et attirés par cette idée de liberté et de facilité, les humains s’émerveillent devant la possible commercialisation de ces voitures volantes pourtant inadaptées à l’utilisation de masse. Et pour cause, un grand nombre de critères nous révèlent que la voiture volante grand public ne verra pas le jour avant au moins 15-20 ans.

Le prix : annoncées pour la plupart entre 100 000 et 300 000 euros, les voitures volantes ne sont pas accessibles à tous voire à très peu d’entre nous. De plus, afin de s’adapter aux normes exigées de la conduite sur route ET dans les airs, le prix du véhicule volant augmente de plus belle. A quoi bon produire un produit que personne ne peut s’acheter ?
Dans l’idéal ? Avec le temps et le développement de matériaux moins coûteux et de technologies permettant des économies, la voiture volante grand public devra se trouver dans une fourchette de prix allant de 25 à 50 000 euros maximum pour espérer être commercialisée à grande échelle.

La règlementation : Bien que les différents prototypes soient normés pour rouler sur des routes et voler dans les airs, le conducteur doit également s’adapter et se former pour être en mesure de conduire ce véhicule : Permis B + brevet de pilote d’avion ! Ça commence à faire beaucoup. Enfin, les voitures volantes doivent atterrir et décoller sur une piste d’atterrissage reconnue et non pas sur n’importe qu’elle route de France. Difficile d’éviter les bouchons dans ces conditions, pas de décollage spontané donc.
Dans l’idéal ? Pour cela, la règlementation imposée par chaque pays devra beaucoup évoluer pour permettre à tout véhicule volant de décoller spontanément ou dans un rayon de 1km/délai de 3min. Je parle de délai car d’après moi, le trafic aérien devra être totalement réorganisé et pourra engendrer des cours délais d’attente avant décollage. Le brevet de pilote ne devra pas être requis, un nouveau permis devrait être mis en place et passé en parallèle du permis B.

Le côté pratique : Même si la réglementation s’adaptait à la mise en circulation des voitures volantes, la majeure partie des constructeurs n’ont pas conçu leur voiture volante de façon à ce qu’elle décolle à l’horizontale. Conséquence ? 50m minimum pour faire décoller l’engin, une distance difficile à trouver au beau milieu d’un embouteillage ou en plein cœur de la ville. En parlant de ville, nous n’imaginons mal des milliers de voitures volantes slalomer entre les tours de la défense bien que Paris par exemple ne soit pas trop fournis en gratte-ciel.
Dans l’idéal ? La voiture volante devra absolument être capable de décoller à l’horizontale ce qui sous-entend un système à hélice ou une technologie future capable d’une telle prouesse. De plus, elle devra à tout prit être « connectée » et « autonome » car le transport aérien, surchargé suite à une démocratisation de l’engin volant, sera un réel calvaire en conduite manuelle. Un énorme réseau aérien devra donc être géré informatiquement en temps réel pour permettre à des millions de voitures volantes autonomes/automatiques (il suffirait d’entrer la destination) et connectées de circuler dans les airs de façon organisée. La gestion du trafic aérien prendrait donc une envergure colossale que les humains devront apprendre à maîtriser.

voiture aérienne

La TF-X de Terrafugia

La sécurité : Imaginez maintenant que la voiture volante soit commercialisée et que la moitié des français en possède une. Voilà 30 millions de petites voitures circulant en toute liberté dans le ciel du territoire français, sans panneaux de signalisations aérions et à la merci d’accidents mortels soldés par des chutes vertigineuses. Il suffirait d’ailleurs d’une petite panne de moteur ou d’un oiseau migrateur pour stopper nette notre bolide dans sa balade et le faire s’écraser violemment au sol.
Dans l’idéal ? Grâce à la conduite autonome de ces engins volants, le nombre d’accidents aériens devraient être minime en partie comparable au nombre de collisions entre avions, si le programme informatique développé est assez puissant pour tout organiser en temps réel. La voiture volante devra être construite de façon à ne jamais tomber en panne en plein vol, avec des indicateurs de fiabilité réguliers et des options de sécurité tels que les sièges éjectables et parachutes intégrés. La peur de monter dans ces machines volantes sera sûrement un des premiers frein d’achat de nos futurs générations.

Les prérequis opposés d’un objet roulant et volant : l’avion doit être léger et puissant, la voiture lourde (pour la tenue de route) et moins puissante. Comment réaliser un véhicule volant capable d’associer ces 2 facteurs ? C’est en partie la raison pour laquelle les prototypes proposés sont uniquement mono/biplace, loin des besoins réels des conducteurs actuels. De plus, ces voitures volantes devront obligatoirement respecter une norme écologique étant donné la situation écologique actuelle et la démultiplication des moyens individuels de transport qui sera engendrée.
Dans l’idéal ? Les modèles futures de voiture volante devront au minimum atteindre une vitesse de 130 km/h en vitesse de croisière afin de concurrencer la voiture sur autoroute étant donné que la voiture volante est rêvée super rapide et son premier atout est le gain de temps. Elle devra également permette d’accueillir une famille de 4 personnes et avoir une autonomie assez grande pour les longs voyages qui seront favorisés étant donné la possibilité de voyager en ligne droite.

Le respect de l’environnement : Ces futures voitures volantes grand public auront certainement l’obligation d’être écolo puisque c’est l’actuelle transformation que l’industrie automobile entame petit à petit. Le respect de l’environnement et le prix du carburant utilisés seront des éléments clés pour se distinguer face à la future concurrence.

Vous l’aurez bien compris, malgré les nombreux articles de presse que nous pouvons lire annonçant la voiture volante pour demain, nous sommes encore loin d’être capable de réaliser de tel véhicules et d’organiser leur utilisation à grande échelle.
Les prototypes actuels de voiture volante : la TF-X de Terrafugia, La Pégase (prometteuse pour l’utilisation dans des missions militaires ou humanitaires) ou encore le PAL-V One plus proche de l’hélicoptère. De nouveaux concepts de voiture volante voient le jour régulièrement mais sont loin de convaincre et d’engendrer une révolution de l’organisation aérienne.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *